Aujourd’hui je vous propose un retour d’expérience sur une formation créé grâce à Melvil autour du télétravail.
Replantons le contexte, nous sommes en 2021 et mon travail au sein du WORKLAB m’amène à construire une nouvelle formation autour du télétravail. L’idée est de donner des clés aux nouveaux télétravailleurs pour mieux s’organiser et mieux vivre le télétravail qui peut s’avérer être un exercice pas si évident que ça. Après plusieurs mois de recherche et d’expérimentation, ma formation est prête : une trentaine de slides qui présentent des méthodes d’efficacité personnelles, des références de livres sur le sujet et des conseils pour mieux gérer ses mails et sa posture de travail. À l’origine, la formation est pensée pour se jouer à distance en mode classe virtuelle. Le problème c’est que je sens monter chez mes apprenants une petite overdose de classe virtuelle. Ils commencent à en avoir assez des réunions en visio qui remplissent leurs journées. C’est alors que je me dis qu’il est peut-être temps de proposer un autre format, de délivrer le même contenu pédagogique mais de façon plus digeste.
Je me lance donc dans la création d’une expérience ludique grâce à l’immersive learning. L’idée est de proposer un serious game qui reprendrait le contenu de la formation. Voici donc les quelques clés que j’ai utilisées pour réussir.
1 – Créer un parcours physique
Dans n’importe quel jeu il y a une progression, un chemin à parcourir. Dans l’immersive learning il s’agit donc également de créer ce cheminement. Et quoi de plus naturel que d’utiliser l’espace physique. Dans mon exemple j’ai utilisé mon logement pour créer ce parcours. L’utilisateur doit se rendre de la chambre à coucher jusqu’au bureau. C’est là toute sa mission. Chaque pièce est l’occasion de lui faire découvrir de nouveaux éléments pédagogiques et de le faire interagir pour mieux s’approprier le contenu.
2 – Spacialiser l’information
Toute la force de l’immersive learning est de plonger l’apprenant dans un environnement réaliste et spatialisé, alors utilisons cette opportunité ! J’ai donc décidé de positionner dans l’environnement réel des éléments à partager sous différentes formes :
- une vidéo qui explique le bon usage de son téléphone qui se déclenche en cliquant sur un smartphone
- des conseils de lecture lorsque l’on trouve le livre dans le décor
- des conseils d’utilisation de sa messagerie lorsque l’on arrive à son poste de travail
L’idée est donc de rattacher les éléments pédagogiques à des objets ou des lieux du monde réel. J’ai également tenté de varier au maximum les types de contenu pour ne pas lasser l’apprenant. J’utilise donc alternativement du texte, de la vidéo, des liens vers des ressources externes…
3 – Mutiplier les interactions
Pour engager l’apprenant dans l’expérience, j’ai tenté de créer un maximum d’interactions. Bon, soyons honnêtes, nous ne sommes pas à la hauteur du dernier jeu de plateforme à la mode mais le public cible n’est pas non plus un public de gamer. Pour autant, dans chaque scène le joueur devra trouver dans le décor les éléments d’interactions. Les interactions proposées sont également variées : il peut s’agir de quiz, de retrouver plusieurs éléments dans le décor pour déclencher la suite de l’expérience…
4 – Une pointe de gaming
Même si l’idée n’est pas de réaliser un jeu vidéo à proprement parler, j’ai tout de même introduit dans l’expérience quelques éléments qui permettent de challenger les joueurs. Dans l’expérience, il y a un système de points qui s’incrémente lorsque l’on trouve les différents éléments d’interaction et que l’on déclenche les capsules pédagogiques. Mais on peut également perdre des points si l’on déclenche certaines interactions (je vous laisse le découvrir en jouant directement à l’expérience).
Ce système de point a été particulièrement utile lorsque l’expérience a été déployée chez nos clients. Les membres des équipes étaient invités à y jouer durant la semaine. La prochaine réunion d’équipe était alors l’occasion de débriefer du score mais surtout de ce que les participants retenaient de l’expérience et de ce qui pouvait être mis en œuvre. L’utilisation d’un score est toujours un bon moyen de créer de l’émulation.
Combien de temps pour tout ça ?
J’imagine qu’une des remarques que vous vous faites sûrement si jamais vous êtes arrivé jusqu’au bout de cet article c’est : « c’est bien joli tout ça, mais ça doit prendre un temps fou ! ».
Si l’on prend cette expérience en particulier, sans compter le temps pour créer le contenu pédagogique, il m’a fallu grâce à Melvil environ 2 jours de travail.
Alors si vous aussi vous souhaitez créer une expérience ludique et immersive, n’hésitez pas, je serais ravi d’échanger avec vous sur le sujet.